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Lesotho tour

Publié le par Marie et Guidu

Mercredi 14 août :

Le Lesotho, terre de montagnes. Tout le pays culmine à plus de 1400m d’altitude, ce qui en fait le pays avec le point le plus bas le plus haut du monde… Même des états comme le Népal descendent plus bas. 80% du pays est même situé à plus de 1800m. Pour une superficie grande comme la Belgique, c’est pas mal. Cependant, les conditions de vie restent rudes et, comme au Swaziland (et en Afrique du Sud du reste), le SIDA sévit. L’espérance de vie dépasse à peine les 50 ans. Pour ce qui concerne les coutumes, on est ici davantage dans les représentations dominantes de l’Afrique que chez le voisin sud-africain. C’est l’hiver et il fait assez frais ce matin. Nous allons pouvoir sortir nos gros pulls.

Du fait des montagnes, il y a peu de routes nationales, que notre petite voiture peut emprunter sans risquer de se retrouver coincée dans les trous.  Ça nous arrange car, sans GPS, nous aurons moins l’occasion de nous tromper. Nous partons en direction des montagnes (logique) pour aller voir la chute de Maletsunyane. Nous roulons 2h sur une très bonne route qui serpente de magnifiques paysages aux multiples couleurs. Nous traversons des villes, comme Roma, où se trouve l’université du Lesotho…

Lesotho tour

Ainsi que des villages dotés de leurs traditionnels dos d’âne. Nous sommes quasiment seuls sur la route. Nous croisons de très nombreux troupeaux de chèvres ou de vaches qu’un berger (souvent des enfants) dirige, au bord des routes. Ils portent tous une couverture basotho. Il faut dire qu’il fait environ 15°C, c’est-à-dire une température glaciale pour le coin (c’est le plein hiver).

Lesotho tour
Lesotho tour

Après une route assez abîmée, nous arrivons à Semonkong, point de départ de la randonnée pour aller voir la chute d’eau. 6 km A/R pour un dénivelé de 200m environ.

Nous sommes entourés de Lesotho-chtones à cheval ou conduisant des ânes chargés de provisions. Pas un occidental à l’horizon. Nous traversons des villages dans les sentiers creusés par les sabots des bêtes. De-ci-delà, des drapeaux (ou des sacs plastiques) s’affichent sur les maisons. Nous avons retenu que le drapeau blanc indique qu’il est possible d’acheter de la bière locale, faite à base de sorgho. On verra au retour, pour l’heure, on veut voir la chute ! Au bout de 3,5 km (on s’est un peu gouré de chemin) nous arrivons à de belles gorges. On regarde autour de nous. Pas de chute. Serait-elle tarie, comme cela arrive ? On tend l’oreille. On l’entend. Mais où est-elle ? Notre appli des chemins de rando (All trails pour celles et ceux que ça intéresse) nous indique qu’il est possible de descendre. Ah. Mais on ne voit pas de chemin pour descendre non plus. On s’aventure donc à peine dans la gorge puis nous rebroussons chemin. C’est très vertigineux. On est de vaillants randonneurs mais on ne tient pas à glisser au fond ! On rebrousse un peu chemin. Y avait un petit gamin à cheval qui nous avait indiqué une autre direction pour voir la chute. Il faut donc toujours écouter le Lesotho-chtone. On contourne une ferme. On arrive à un autre endroit de la gorge mais… toujours pas de chute. Hein oh, ils l’ont cachée ou quoi ?

Lesotho tour
Lesotho tour
Lesotho tour

D’après le Routard, il existe une autre route qui conduit aux chutes. Nous rebroussons donc chemin et regagnons la voiture. Un peu de route. La coquine de chute était cachée de l’autre côté de la gorge ! Nous ne risquions donc pas de la voir ! On est méga motivés pour la voir (on s’est cogné plus de 2h de route pour elle). On emprunte donc une piste qui doit nous conduire à elle. Ouh là. La route est ardue sans 4x4. On hésite à faire demi-tour à plusieurs reprises sauf qu’il n’y a pas vraiment d’endroit pour le faire. La voiture gratte le sol (encore). Au bout de 8km et après avoir encore un peu cherché, nous voici enfin face à elle !

Lesotho tour

C’est beau !  Bon allez, on se casse.

C’est pas tout ça mais avec les 2h30 de route à faire pour rentrer, nous n’avons pas le temps de nous attarder. La route du retour est aussi belle que celle de l’aller. Normal, c’est la même. Nous rentrons à l’hôtel à la nuit. Il nous faudra déjà quitter le Lesotho demain pour retrouver l’Afrique du Sud.

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