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Toutes les cheminées mènent à Göreme

Publié le par Marie et Guidu

Samedi 16 avril :

Brrr, nous ne sommes pas mécontents de quitter la pire chambre d’hôtel du voyage. Le Routard nous avait prévenu et il y avait peu de choix dans le coin mais quand même ! L’hôtel fait tout pour paraître classe : parking privé, room service, portier, groom… et lorsque nous entrons dans la chambre, beurk ! Le sol est sale, avec des traces sur le carrelage et des tapis qui n’ont pas dû voir un pressing depuis au moins 15 ans, on n’ose pas toucher les rideaux… mais le mieux reste la salle de bain, qui est incroyable : il y a des trous dans les murs et le bac à douche n’a pas de trou pour laisser évacuer l’eau ! Un petit trou a été percé à l’arrache sous ce qui sert de cabine pour laisser s’échapper l’eau jusqu’au trou d’évacuation situé… à l’autre bout de la pièce ! Heureusement, nous avons toujours nos tongs avec nous, pour les salles de bain de type camping ! Et bizarrement – mais c’est tant mieux -, une fois le dessus de lit enlevé, les draps sont propres.

 

Après un petit dej’ plus que copieux (le point positif de l’hôtel), nous visitons le Tekke de Mevlana, l’ancien couvent de l’ordre des derviches tourneurs, aujourd’hui transformé en musée.

 

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Nous entrons dans le musée et voyons des mausolées dont celui de Djalaï al-Dïn al-Rümï, qui a fondé l’ordre des Mevlevi, plus connu sous le nom de l’ordre des derviches tourneurs en 1250. Dans la salle où les derviches exécutaient leurs tourneries, nous voyons aussi de vieux corans enluminés, de vieux tapis et un coffre qui contiendrait des poils de barbe de Rümi (le Destop n’avait pas été inventé à cette époque). Autour, plusieurs personnes se recueillent devant la relique. C’est étrange de nous balader dans ce lieu qui porte encore des traces de sacré, où des gens se recueillent et où d’autres n’en ont carrément rien à faire, profitant du lieu comme d’une sortie au parc, ou dans un musée en somme.

 

Nous nous baladons ensuite dans Konya, et notamment au vieux bazar où nous achetons une cargaison de loukoums de toutes sortes, des figues séchées et tout un tas de petites choses très nutritives, comme des pistaches et des bonbons…

 

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Après ça, nous quittons la ville pour rejoindre la Cappadoce. En route, nous faisons une halte au Caravansérail de Sultanhani, situé sur la route qui reliait Konya, capitale de l’Empire Seljoudike à la Perse. Les caravansérails étaient des gites d’étape construits pour protéger les marchands qui parcouraient la route de la soie. Ils comportaient des églises, des mosquées, des hammams et possédaient tout le confort nécessaire aux voyageurs de cette époque (pas grand-chose à vrai dire à part un hammam).

 

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C’est étonnant de constater la différence de température dès qu’on entre dans une pièce et imagine bien le délassement alors que le soleil tape dur pendant l’été.

 

Dans la seconde partie de l’après-midi, nous arrivons en Cappadoce, en Anatolie Centrale. Cette région volcanique a obtenu son relief particulier fait d’une multitude de pitons rocheux suite à plusieurs éruptions volcaniques. La cendre et la boue se sont mêlées pour former le « tuf », un terrain très tendre. L’érosion a fait le reste, transformant les montagnes en cônes rocheux, appelés « cheminées de fée ». Pour le plaisir, voici une première vue de Cappadoce…

 

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Nous arrivons à l’hôtel que nous avons réservé à Göreme. Le gérant est vraiment super sympa, il nous accueille avec un café et nous explique qu’il n’a plus de chambre « classique » et que nous allons être obligés de dormir dans une « cheminée de fée » ! C’est magique de dormir dans une chambre en pierre ! Pour fêter ça, nous dinons dans un petit resto bien sympa pas très loin de l’hôtel et goutons notre première bouteille de vin de Turquie, un Turasan (et pas un Tursan). Bon, on n’en fera pas tout un monde, mais c’est du local, et rien que pour ça, c’est très bien. En accompagnement du vin : de la soupe, de la salade, du poulet et des légumes cuits dans des poteries d’Avenos, que la serveuse casse devant nous, et des baklavas. Nous regagnons ensuite notre « cheminée de fée », que nous espérons garder quatre nuits…

 

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Nous avons fait une partie du repas aux chandelles. Les coupures de courant sont fréquentes dans la région.

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T
<br /> Konya,Gorême, caravansérail de sultanhani,ça me rappelle de bons souvenirs<br /> <br /> <br />
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F
<br /> contente de voir que vous vivez de vrais moments roots!!! Bonne continuation... Bises.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Dîner aux chandelles c'est diner en amoureux, pas vrai? Bisous<br /> <br /> <br />
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