Polytroglodytes

Dimanche 17 avril :

Il y a beaucoup de merveilleux sites à voir en Cappadoce. Après un rapide calcul (essence + conduite + fatigue + coût des visites, etc.), notre hôte nous convainc de prendre part à une journée de visites organisée. Bon, on se dit que, pour un jour, ça pourrait ne pas être mal de se laisser porter. Et nous ferons peut-être des rencontres sympas dans le groupe où nous serons. Le minibus passe nous prendre à l’hôtel à 9h30. Nous sommes 17 touristes : nous 2, français, 2 Brésiliens, 2 Italiens, 3 Coréens, 4 Espagnols, 2 Néo-Zélandais, 1 Autralienne, et 1 roux. Nous faisons un premier arrêt sur les hauteurs de Göreme pour admirer le panorama…

Nous remontons ensuite direction la ville souterraine de Derinkuyu. Comme son nom l’indique, elle se situe sous la terre. Les populations venaient se mettre à l’abri lors des attaques ennemies. Invisibles de l’extérieur, il fallait pouvoir les trouver, cachés sous la terre. Les habitants pouvaient y vivre pendant une quinzaine de jours puis ils ressortaient. La ville pouvait abriter jusqu’à 10 000 personnes sur une trentaine d’étages (on imagine les odeurs…). Il est possible d’en visiter seulement 8 (des étages). On s’enfonce dans des couloirs, on emprunte des escaliers, on se met accroupi pour passer des tunnels qui défient les normes de sécurité. Le premier étage contenait les étables pour les bêtes. Du 2^e au 6^e on trouve des habitations pourvues de cuisines. Le 7^e possède une église en forme de croix et enfin le 8^e possède une cheminée d’aération haute de plus de 55m (56m en fait). Une porte coulissante se trouvait entre chaque niveau et un tunnel de plus de 10 km reliait la ville souterraine de Kaymakli.

Nous nous rendons ensuite dans la vallée d’Ihlara pour une balade d’une heure au fond du canyon où se trouvaient plus de 100 petites églises. Il en reste une quinzaine.

  

Au loin on aperçoit le volcan Hasan dag qui fut à l’origine de la géologie de la région. Après cette petite marche, nous déjeunons au bord de l’eau à Belisirma.

Après tout ça, en route vers le monastère de Selime. Oh là là !!! Ce lieu est incroyable !!! Perché dans les montagnes, on grimpe pour visiter les habitats des moines creusés dans les roches. On s’amuse à se perdre et à passer d’un refuge à un autre. La vue est splendide.

 

 

Puis nous faisons encore un arrêt pour admirer la vallée des pigeons, des volatiles très importants qui servaient à envoyer des messages aux villages alentours, à fertiliser les sols et leurs œufs servaient encore d’enduit pour les murs, avant de peindre les fresques des églises. L’utilité n’est pas la même que celle des pigeons de nos villes qui servent seulement à souiller les monuments et les poissards…

Nous dinons le soir dans un resto proche de l’hôtel. Nous goutons de l’houmous pas mauvais du tout, servi chaud avec du pastirma, de la viande séchée, des gözlemes, crêpes fourrées aux épinards et au fromage, et du poulet aux pistaches, le tout accompagné d’une bonne vieille Efes Pilsen.