Le clou du spectacle

Publié le 18 Avril 2011 par Marie et Guidu

Catégories : #Turquie 2011

Vendredi 15 avril :

Puisque nous sommes arrivés tard la veille au soir et que nous n’avons pas pu voir la ville, nous commençons la journée par une brève balade dans la vieille Antalya, qui donne sur la mer. Il nous a fallu poireauter une bonne demi-heure dans le patio de l’hôtel parce que le portail est fermé pendant la nuit et que nous nous sommes levés bien avant le tenancier.

Nous retournons ensuite à l’hôtel pour le p’tit déj’ où nous faisons la connaissance d'Anne-Cécile et de Frédéric, deux Français qui aimeraient se rendre à Termessos. Ca tombe bien, nous avions prévu d’y aller. Nous voici donc embarqués à 4 pour découvrir ce site qui s’étend dans les montagnes à plus de 1000 mètres d’altitude. Ca grimpe assez mais, comme pour Pinara, ça vaut vraiment le coup. La vue est superbe et on se sent là encore une âme d’aventurier puisque les ruines sont dispersées parmi les broussailles…

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Le théâtre, qui pouvait accueillir 4200 personnes, fait face à un ravin et, derrière lui, à un imposant sommet.

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Les nombreux sarcophages et mausolées de la nécropole se sont disposés un peu au hasard suite à plusieurs tremblements de terre. En nous promenant et en grimpant entre eux, on a l’impression de se trouver dans les Contes de la Crypte, on s’attendrait presque qu’un fantôme apparaisse… On se dit aussi qu’on n’aimerait pas s’y promener la nuit !

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Nous prenons ensuite la direction de Pergé. Toujours à 4, nous arrivons dans cette cité construite par les Grecs. Il est impossible de pénétrer dans le théâtre car il menace de s’écrouler mais l’extérieur laisse deviner sa grandeur.

Pergé était une ville d’eau. Alimentées par des sources, les ruines des bains sont encore bien conservées. On peut y voir le système de chauffage pour les piscines d’eau chaude. Une sorte de chauffage par le sol version Antiquité.

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La rue principale est très large et encadrée par des colonnes et des boutiques avec quelques restes de mosaïque par endroits. On imagine assez facilement l’effervescence qui devait régner à cet endroit où les habitants devaient converser sur la nouvelle colonne érigée sur l’agora ou sur la dernière toge à la mode (il est à noter que la taille XL pour les Romains correspondait à du 40 pour nous).

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De l’autre côté du parking, le stade de 15 000 places est lui aussi très bien conservé. Long de 234m, il parait encore plus grand que celui d’Aphrodisias mais cela est probablement du au fait qu’il manque la tribune de fond.

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Notre dernière escale de la journée se fait à Aspendos. La légende dit que le roi de la cité voulait offrir sa fille à l’auteur du plus beau bâtiment. La population était partagée entre l’architecte de l’aqueduc et celui du théâtre. Le roi a proposé de partager sa fille mais l’architecte du théâtre (un nommé Zénon) a refusé préférant la laisser à son rival. Le roi séduit par cette décision décida alors de la lui donner. Belle histoire n’est-ce pas ? On ne sait pas ce que pensait la fille du roi mais ça n’intéresse personne.

Nous faisons le tour de la colline qui abritait la cité pour admirer l’aqueduc. Long de 850m, il alimentait la cité en eau courante. Quand on pense que de nos jours il est fortement déconseillé de boire l’eau du robinet en Turquie, on reste un peu dubitatif quant à la pureté se l’eau charriée par ce pont de pierre.

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Le clou du spectacle reste le théâtre. Son état de conservation est exceptionnel. Le mur de scène est encore entièrement debout et on peut y voir les niches qui contenaient les statues. Les galeries sont elles aussi conservées. Même si nous avons vu plus de 10 théâtres depuis le début du voyage, celui-ci dépasse tous les autres.

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D’ailleurs, si un jour vous avez un cours d’histoire du théâtre romain ou de un cours de scénographie à préparer, vous y ferez sans nul doute référence. Pour Marie, voir Aspendos en Turquie est presque aussi grandiose que de voir Epiaure en Grèce ! Ah, Aspendos ! Bien sûr, il y a toujours un petit plaisantin qui se met au niveau de l’orchestre pour faire le mariole et gueuler devant ses copains (comme à chaque fois) mais la magie reste entière. C'est le dernier théâtre romain et le dernier site antique que nous verrons lors de ce voyage. C'est une belle fin que de finir par ce haut lieu de spectacles.

Nous déposons Anne-Cécile et Frédéric sur le bord de la route pour qu’ils puissent y attendre leur dolmus (prononcer dolmouche), sorte de mini bus de ligne qui doit les ramener à Antalya où ils passeront la nuit. Quant à nous, nous prenons la direction de Konya en plein milieu du plateau de l’Anatolie.

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Nous passons au milieu des montagnes et apercevons la neige. La route est bien meilleure que nous ne le pensions et nous ne mettons que 3h à atteindre la ville. De là, le quartier où nous résidons est bien indiqué. C’était sans compter sur les indications dans ledit quartier. Beaucoup de rues à sens unique et une urbanisation assez anarchique. Nous finissons tout de même par atteindre l’hôtel qui se situe dans une rue à sens unique sauf quand des voitures garées en barrent le passage ce qui était le cas ce soir…