Amusés et jamais usés des musées

Lundi 27 décembre :

Aujourd’hui, direction Saint Petersburg. Pas celle de Russie, bien sûr, celle de Floride. Le matin nous visitons le musée Dali. C’est un classique de nos voyages, après le Musée Dali de Montmartre, celui de Figueres en Espagne et une belle expo près du grand palais de Vienne, celui-là manquait à notre actif. Il est moins fourni que celui de Figueres, construit et agencé par Dali lui-même, mais nous pouvons y voir trois œuvres majeures du maître, Abraham Lincoln, La découverte de l’Amérique et Le toréador hallucinogène. Nos guides de voyages annoncent qu’il s’agit de la plus grande collection de tableaux de Dali, forte de 96 peintures, 100 aquarelles et croquis et plus de 1300 objets et sculptures. Pourtant, on en voit bien moins… Les collections changent souvent. De même, dans moins de 15 jours, le nouveau musée Dali va ouvrir, juste à côté. Petite poisse ou coup du hasard ? Nous ne voyons pas Don quichotte et Sancho ni les croquis… Ce musée est tout de même pour nous l’occasion de faire plus ample connaissance avec le couple Morse, qui a fortement financé Dali en lui achetant régulièrement des œuvres durant une quarantaine d’année. Les œuvres exposées sont d’ailleurs issues de la collection privée des Morse. Nous pouvons rappeler ici que Dali a habité aux États-Unis durant la seconde Guerre Mondiale.  

Le choix de Saint Peterburg n’est pas anodin, les Morse ont choisi cette ville pour rappeler Cadaquès, où Dali a vécu très longtemps. En voyant la ville, on se dit qu’ils n’ont jamais dû aller à Cadaquès car le site, bien qu’agréable, n’a rien à voir avec le petit port espagnol, en bordure de la Méditerranée… (en décembre 2006, nous avons passé les fêtes de Noël à Barcelone avec Aymeric et Sylvie et en avons profité pour passer par Figueres et Cadaques à notre retour).                  

Nous faison un rapide tour sur la jetée de Saint Peterburg, qui offre une large vue de la baie de Tampa…

  

Nous nous rendons ensuite à Sarrasota au Ringling Museum. Situé dans un immense parc, il comporte quatre musées : deux consacrés au cirque, la résidence Ringling et le musée des Beaux-Arts. Nous commençons par les musées du cirque, d’abord le Tibbals Learning Center, qui comporte une impressionnante maquette du Howard Bross Circus…

  

Nous passons à côté et au-dessus. Ce cirque comptait plus de 1600 personnes, avec des jongleurs, des acrobates, des clowns, plus de 1000 animaux (éléphants, girafes, chevaux etc.) Lorsque le cirque s’établissait dans une ville, c’était la grande aventure : il arrivait par la voie ferroviaire, avec 100 wagons ! Le chapiteau principal, monté en à peine 2h pouvait contenir 13000 spectateurs !!! C’est quasiment deux fois la population d’Aytré !!! C’est encore la population de Dax moins les médecins et les curistes !!! Ou, encore mieux, c’est 50 fois la population de Nachamps… Tous les habitants des villes alentours se regroupaient pour voir le déchargement des animaux et du matériel. Le ticket d’entrée au cirque donnait le droit de visiter la ménagerie et d’assister au spectacle. On a du mal à se représenter ce que ça pouvait donner… en même temps, c’est quoi pour les américains 13000 spectateurs quand on voit qu’ils arrivent à rassembler plus de 113 000 personnes pour un match de hockey universitaire (record établi en décembre 2010) ou encore près de 142 personnes pour la grande fête de Lone Pine (voir http://marieetbidre.over-blog.com/article-21619321.html).

Le second musée est le Circus Galleries, qui retrace l’histoire des cirques Ringling, et des grands noms du cirque. On y croise des roulottes d’artistes et même un canon pour lancer des humains, celui des Frères Zacchini !!! (qui n’étaient pas des nains…) On y voit de grands panneaux peints qui présentent des phénomènes de foire : la femme à barbe, les frères siamois, le Général Tom Pouce et la femme énorme. En passant devant, on se dit que les américains doivent se demander quelle est l’originalité de cette femme obèse…

On y voit le costume d’Emett Kelly, qui a inspiré le personne du clochard Charlot à Chaplin…

Le cirque Ringling a servi de cadre au film de Cecil B. de Mille oscarisé en 1952 Sous le plus grand chapiteau du monde.

Nous continuons par la visite du Museum of Arts, installé dans un très beau bâtiment…

Il regroupe des œuvres d’arts européennes (Ringling avait des origines française et allemande). Chaque salle comporte un thème précis. On parcourt ainsi différentes époques et courants artistiques. On y croise des œuvres de Rubens, d’Arcimboldo, de Velasquez, de Poussin ou encore de Gainsborough.

Nous prolongeons par la magnifique Cà d’Zan de la famille Ringling. C’est fastueux. Elle est un bel exemple d’une habitation d’un milliardaire des années 1930 aux States. C’est première résidence des États-Unis à posséder un ascenseur privé.

Après ces 5 musées, allez hop, un petit dernier pour la route, on s’arrête au musée des voitures américaines mais pas que, mais toutes anciennes. Elles sont très jolies. On y croise la Mercedes de John Lennon, la mini de Paul Mac Cartney, la Rolls Royce de Ringling, deux Ford T, des Cadillac, des Porsches, des Mustang…

 

Ainsi qu’une De Lorean !

« Faut voir grand dans la vie...quitte à voyager à travers le temps au volant d'une voiture, autant en choisir une qui ait d'la gueule !!! »

Nous arrivons le soir à Fort Mayers Beach et dormons dans un petit motel. Nous voulions aller à la plage mais il fait encore un peu trop froid (autour de 0°C). Tant pis (tant mieux ?), ce sera binouzes au motel.

Comments

[chiasson]

c'est très agréable de vous lire on apprend tant de chose dommage que vous ne puissiez profiter de la mer vu les t°. je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année