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Duff light à Miami

Publié le par Marie et Guidu

Mercredi 29 décembre :

 

La nuit a été agitée. Ce n’est pas le tout d’être en plein cœur de Miami Beach, nous en apprécions la vie de jour comme de nuit. Le Routard avait été clair, ceux qui recherchaient la tranquillité devaient éviter cet hôtel. Pour nous, le début de soirée est super, le bar du dessous envoie des tubes à bloc, on chante même Voyage Voyage de Desireless ! On profite de la sono depuis notre balcon, c’est super. Ca l’est un peu moins lorsque les fêtards continuent alors que nous souhaitons aller nous coucher. Musique et jeunes qui hurlent d’un côté et concert de klaxons de l’autre. Le double vitrage ne fait pas son effet et pour cause, il n’y en a pas. On était prévenu, on met des boules Quiès et on dort par intermittence, profitant des éclats de la rue. On se dit aussi qu’on pourra bien rester 1h de plus au lit le matin, lorsque les fêtards pieuteront. C’était sans compter sur les marteaux-piqueurs dès 7h. Pas de problème, on avait prévu de se lever à cette heure-là pour voir Miami s’éveiller.

 

Nous prenons d’abord le chemin de la plage. Ca y est, nous profitons des températures habituelles pour la Floride en cette période de l’année, on avoisine les 20°C dès 8h ! Nous passons par la plage nue (elle sera envahie de chaises longues 2h plus tard).

 

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C’est l’occasion pour nous de jouer au sauveteur (un vrai rôle de composition pour Guidu…)

 

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Beaucoup de joggueurs, d’athlètes et de costauds de la Villette font leur gym matinale sur des appareils de musculation. On est en plein cliché floridien.  

 

Nous arpentons ensuite l’Art Déco district, quartier construit pendant l’Entre-Deux-Guerres, inspiré du style art déco créé à Paris en 1925. Les façades :

 

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Les hôtels ont été construits après le passage d’un ouragan en 1926 qui a ravagé les constructions précédentes. L’ensemble a failli être détruit dans les années 1970 mais a été sauvé par une association de passionnés. C’est beau. Ou pas. Bon allez, on se casse.

 

Nous continuons notre périple dans Miami et arrivons face au monument commémoratif de l’holocauste. Après 1945, un grand nombre de rescapés des camps est venu s’établir à Maimi Beach. Ils œuvrent aujourd’hui pour le devoir de mémoire. Un guide fait ainsi visiter le monument à un groupe d’enfants en leur expliquant la Shoah. C’est très étrange – et c’est tant mieux - pour nous de trouver un tel monument juste à côté des quartiers où l’apparence prime.

 

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Il n’est que midi et nous hésitons sur le programme de la journée. Miami Downtown ne nous inspire guère et les musées non plus. On pourrait se faire une belle après-midi à la plage mais on sait notre goût limité pour la bronzette. On décide alors de quitter Miami pour aller au nord, à Fort Lauderdale. Nous empruntons la route qui longe la côte. Les villas immenses alternent avec les grands complexes hôteliers et les immeubles.

 

Fort Lauderdale est constituée de multiples canaux, c’est la « Venise de l’Amérique ». Ils sont bordés de belles demeures, et les habitants garent leur yacht au bout de leur jardin. Le front de mer ressemble aux fronts de mer qu’on rencontre chez nous l’été : restos, bars, plage de sable fin sur plusieurs km, et surtout beaucoup de monde qui vient se dorer la pilule. Cette ville est un coin privilégié des Québécois qui viennent pour éviter le froid et la neige canadienne. On s’écarte assez vite de l’effervescence du front de mer pour aller arpenter les canaux. Nous trouvons ainsi un coin sympa pour pique-niquer :

 

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Après un tour dans la ville, nous prenons la direction de Swap Shop, un espèce de grand Barbès où se vendent tout et n’importe quoi, des Ferrari aux lunettes de soleil en plastoc, des fruits et légumes qu’on croirait récupérés dans les poubelles aux téléphones dernier cri. A l’extérieur, un parc d’attraction est coincé entre les entrepôts et la 4 voies. Une grande roue fonctionne en circuit fermé avec des bassines qui se remplissent d’eau. Après le faste des yachts, on côtoie l’Amérique populaire. Autant le front de mer était rempli de blanc, autant là, c’était noir et latino de monde. On voit où est le fric…

 

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Nous avançons pour quelques km pour aller faire quelques emplettes dans les outlets. C’est le plus grand centre commercial de Floride, avec plus de 300 boutiques. Tout ça pour attendre… le drive-in à 19 h !!! C’était la raison principale pour nous rendre à Fort Lauderdale, nous avions vu que le Swap Shop devenait, le soir, un immense drive in avec 14 écrans. Coup de bol pour nous, ils diffusent, entre autre, le dernier film des frères Cohen, True Grit. On s’achète des bretzels, des sandwichs, de la salade et du coca et nous sommes prêts pour tester un peu de l’American way of life. C’est franchement cool !!! Nous nous garons face au grand écran et nous allumons la radio sur la fréquence indiquée. C’est du cinéma dans une voiture.

 

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Le film n’est pas terrible mais il nous permet de voir notre cher Dude sur grand écran.

 

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Nous retournons ensuite à Miami. Vers 1h, nous sortons faire un petit tour sur Ocean Drive pour voir les immeubles éclairés et pour avoir un aperçu de la Miami branchouille by night.

 

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Après la « roots attitude », créée en Thaïlande avec Mathieu et Fabienne (pour mémoire, voir http://marieetbidre.over-blog.com/article-11472320.html et http://marieetbidre.over-blog.com/article-11472959.html), nous inventons le concept des « jet-laggeurs », parfait contraste des « jet-setteurs ». Il demande encore à être développé, nous le ferons lors d’un prochain voyage. Il consiste, en gros, à être toujours en décalage avec se qui présente, sans le chercher véritablement. Nous en prenons conscience, par exemple, lorsque nous passons devant les terrasses des hôtels remplis de gens en costumes et robes de soirée alors que nous sommes en jean, jogging et baskets… En bons jet-laggeurs, plutôt que d’un cocktail chez les riches, nous préférons une bière sur le balcon…

 


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J
<br /> belle épopée, de trés beaux textes,pour tout dire en un mot: BRAVO<br /> <br /> <br />
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