C'est le Cap Noooord !

Jeudi 20 juillet :

Ca y est ! Nous y sommes ! Nous avons fait déjà 1 800km depuis Trondheim pour arriver au Cap Nord. Situé un peu plus au Nord du 71° parallèle, nous sommes à mi-distance entre le pôle Nord et Dublin par exemple. Il y a 4 ans quasiment jour pour jour, nous étions au point le plus au sud que nous ayons atteint (voir http://marieetbidre.over-blog.com/2019/08/on-dirait-le-sud.html) , le Cap Agulhas, un peu plus austral que le Cap de Bonne Espérance. C’était l’hiver, nous étions (presque) en tee-shirt. Ici, ce n’est pas la même ambiance. En plus des nuages, le brouillard est de la partie et la température ne dépasse toujours pas 4°C. L’avantage, c’est que nous ne croisons pas grand monde sur le site.

Découvert en 1 553 par un navigateur anglais, il est perché au-dessus d’une falaise haute de 300m. Il faut savoir que le site du Cap Nord n’est pas tout à fait le point le plus au Nord de l’Europe, celui-ci est situé à quelques kilomètres et n’est atteignable qu’après une marche assez éprouvante. Ici, le soleil ne se couche pas de mai à août et, en face, tout au fond, il n’y a plus que le pôle Nord. Il est quand même à plus de 2 000km, on ne peut pas le voir, surtout quand la visibilité n’excède pas 10m. Quant au soleil de minuit, encore faudrait-il le voir à midi. C’est tout de même assez frustrant car, dans le musée, nous pouvons voir des photos qui donnent une idée de la beauté des lieux. Les nôtres montrent à quel point les conditions n’était pas très propices…

Nous arpentons le Visitor Center dans l’attente d’une éclaircie mais la météo n’est pas très optimiste…et nous non plus. Construit en grande partie sous la roche, le site abrite des expos, notamment sur les batailles navales qui se sont déroulées non loin et présentent des films sur les lieux, le soleil de minuit et les aurores boréales. Il y a même une chapelle !

Peu avant midi, nous avons une petite (mais alors toute petite) fenêtre de tir pour faire quelques photos.

Nous rentrons à notre chalet un peu frustrés. Dans l’après-midi, nous nous promenons au village de Skarsvag, qui s’est auto-proclamé village de pêcheurs le plus septentrional du monde. Avec le temps couvert, ici aussi, nous avons vraiment le sentiment d’être au bout du monde, d’autant que toute l’Europe est accablée par la chaleur, que la Grèce où nous étions l’année dernière est obligée de fermer certains de ses sites voire d’évacuer à cause de la canicule.

Nous descendons également au port de Honningsvag, la « capitale » de l’île de Mageroya avec ses 2 500 âmes. Elle s’est auto-proclamée ville la plus septentrionale du monde. Ici, les énormes paquebots de croisière accostent pour déverser leurs flots de touristes…qui sautent aussitôt dans un bus en direction du Cap Nord. Ils ne passent pas par Honningsvag qui n’est pas vraiment aménagée pour le tourisme. Elle est restée dans son jus, ce qui n’est pas plus mal finalement.

Nous rentrons au chalet peu avant 18h. Ce n’est pas ce soir que nous verrons le soleil de minuit. La journée fut, somme toute assez frustrante car, outre le Cap Nord, l’île de Mageroya offre des paysages magnifiques que nous n’avons pas eu l’occasion d’admirer. Nous aurons une dernière chance demain lors de notre retour vers Alta.